Actualités entrepreneuriat
l'entrepreneuriat féminin
La fibre entrepreneuriale par et pour les femmes Se lancer dans l'entrepreneuriat est une aventure excitante que de plus en plus de personnes tentent. En effet, selon l'Insee, on dénombre en 2018 plus de 691 000 créateurs d'entreprise, soit une hausse de 17% par rapport à l'année précédente. Le régime le plus populaire est celui que l'on appelle « la micro-entreprise » qui permet d'avoir un statut ultra-flexible et un levier majeur d'insertion et de sensibilisation. Cependant, le monde de la start-up est encore trop masculin avec moins de 40% des nouvelles entreprises fondées par des femmes. C'est dans une volonté de pallier au manque de mixité que Willa, incubateur « conçu par et pour des femmes », favorise l'entrepreneuriat féminin en proposant plusieurs programmes visant et en encourageant les femmes à faire le premier pas.
Anciennement Paris Pionnières, Willa a déjà accompagné plus de 1050 femmes entrepreneurs dans leur parcours depuis leur début. Les mots d'ordres sont les suivant : l'émulation et l'innovation inclusives. Beaucoup trop femmes en France aujourd'hui affirment vouloir prendre part à l'entrepreneuriat mais hésitent toujours à passer à l'action. C'est à ce moment que Willa rentre en jeu. L'idée est de sensibiliser et familiariser les femmes porteuses de projets lors de bootcamp de 3 jours au cours duquel elles sont mises en relation avec d'autres femmes afin de pouvoir leur apporter confiance, sérénité et réponses à leur question. Il n'est pas question ici de les isoler des hommes (l'incubateur n'est pas exclusivement réservée aux femmes) mais plutôt de leur donner la possibilité de s’exprimer entre elles et qu'elles puissent partager leur expériences à ce sujet.
La mixité parfaite est un objectif à atteindre pas seulement dans la sphère entrepreneuriale, mais en société en générale. Beaucoup d'efforts sont mobilisés en ce sens malgré les maigres résultats observées aujourd'hui.
La France est néanmoins dans une bonne dynamique vis-à-vis de ses voisins concernant l'avènement d'un leadership féminin avec 21% des start-ups européenne fondées par des femmes.
Le rayonnement de l'économie sociale et solidaire français
L'entrepreneuriat social français fait plus que jamais parler de lui aujourd'hui. En effet, selon une récente étude menée par la Thomson Reuters Foundation, la France est un des pays où l'on peut au mieux s'épanouir dans son activité entrepreneuriale, et cela pour plusieurs raisons. Il est grand temps de casser le mythe selon lequel l'argent serait la seule ressource quand au lancement et à la réussite dans sa vie entrepreneuriale. Le bien être est une vraie composante à prendre en compte, surtout quand il s'agit d’œuvrer en faveur de l'intérêt général.
L'étude se base sur 12 critères et dresse un classement des 43 pays où l'entrepreneuriat social est le plus favorisé et où l'on gagne le mieux sa vie. Il est vrai que chiffres et indicateurs ne décrivent qu'une seule et unique réalité au détriment des autres. Cependant, la dimension collective dans l'activité professionnelle est aujourd'hui centrale. La finalité sociale, et de surcroît environnementale, occupe une place importante dans cette nouvelle manière d'envisager l'entrepreneuriat. L’efficacité économique est donc au service de l'intérêt. Il ne s'agit pas d'une tendance, mais plutôt d'une véritable volonté de rendre l'entreprise plus viable pour chacun. En France, l'économie sociale et solidaire, en plus d'être créatrice d'emplois (14% des emplois avec une jolie progression de 24% entre 2000 et 2017), est porteuse de valeurs fondamentales comme l'égalité hommes-femmes et le respect de l'environnement. Il est important de noter que l'économie sociale et solidaire génère à elle seule 10% du PIB français, ce qui fait d'elle une importante source de richesse et de valeur.
Le peloton de tête est composé du Canada en première position, suivi par l'Australie et la France. Beaucoup d'autres pays européens succèdent ces derniers, avec la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas et la Finlande. On remarque la présence de Singapour et Hong Kong dans le classement, qui se clôture avec le Chili. Ce nouveau classement vient bouleversé le précédent sorti 3 ans plus tôt en 2016, puisqu'on voit non seulement l'entrée en lice de quelques pays, mais surtout la chute de certain. Par exemple, les États-Unis, présents en tête et ce pour tout les critères en 2016, n'arrive qu'à la 32ème position cette année, laissant le champs libre à des pays bénéficiant d'une progression phénoménale tels que le Pakistan (32ème place à la 14ème place) ou encore l'Australie (26ème place à la 2ème).
L'intérêt de cette étude est d'établir un classement présentant les 10 pays où l'entrepreneuriat social est le plus favorisé. Pour ce faire, plusieurs critères ont été retenus par une multitude d'expert tels que l'accès à l'investissement ou les subventions gouvernementales. Il est intéressant de noter que la finalité de ce classement est, entre autre, de déterminer dans quel pays il serait plus judicieux de s'installer afin de se lancer dans l'entrepreneuriat social.
Enfin, l'étude nous apporte une autre information très intéressante sur la place des femmes entrepreneurs. En effet, un sondage au sujet des femmes y est également proposé et nous présente les meilleurs pays où les dirigeantes se sentent le mieux. Le trio de tête est composé du Canada, de l'Australie et de la Belgique. La représentation féminine dans les entreprise est un vrai enjeu pour ces dernières, notamment dans les postes à haute responsabilité. La France ne figure pas dans les 10 premiers, ce qui nous témoigne d’une réalité peu flatteuse à son égard, surtout que ce classement regorge de surprises plutôt étonnantes, avec la présence notamment de la Russie ou les Émirats Arabe Unis en terme de représentation des femmes au sein des entreprises. Et c'est précisément en ce point qu'il faut venir contrebalancer la réalité exposée par les chiffres présents dans l'étude. Les indicateurs étaye ce qu'on essaye de montrer et de rendre réel. En ce sens, l'économie sociale et solidaire est une nouvelle approche entrepreneuriale qui tend aujourd'hui à se développer et se démocratiser à l'échelle planétaire, notamment à travers une rémunération limitée du capital ou encore des profits réinvestis dans l'entreprise.
L’essor d’un nouveau mode de consommation : le Made in France
Simple coup de marketing ou réel engagement ? Le savoir faire français jouit d'une très belle image sur la scène internationale, c'est ce que l'on appelle le « Made in France ». Cette mention apposée sur les produits de consommation fait écho aujourd'hui à beaucoup de choses, souvent révélatrice de l'émergence d'un nouveau mode de vie plus soucieux et respectueux de l'environnement mais aussi d'une prise de conscience vis-à-vis du système de production actuel.
En effet, consommer du Made in France c'est aussi donner un sens à son achat. Cette volonté de ne vouloir consommer que des produits français témoigne d'un soutien en faveur du savoir faire local. Il est important pour certains de soutenir les productions artisanales de la région afin de sauvegarder son identité et veiller à la sérénité de ce qui distingue une culture locale d'une autre. On peut même affirmer aujourd'hui que consommer du Made in France est un acte militant, car cela permet de maintenir voir de créer de l’emploi. Selon Fabienne Delahaye, directrice salon Made in France, « Si on relocalisait 10% de la consommation des ménages, on pourrait créer 150 000 emplois et 11 milliards de richesses supplémentaires ». En clair, le Made in France, en plus d'être générateur de valeur ajouté, attire et fait parler de lui à l'étranger. On assiste même à des cas de délocalisation à l'envers, c'est-à-dire des entreprises étrangères qui seraient prêtes à investir sur le sol français pour bénéficier de ce savoir-faire si populaire.
Selon une étude publiée par l'INSEE en 2019, 81% de la consommation totale des ménages en France est fabriquée sur le sol français. Il existe manifestement un engouement pour les produits locaux et nationaux, même si cela ne concerne pas tous les types de produits. Par exemple, on note toujours un recours très fort à l’importation des biens manufacturés avec 64% ou encore les biens fabriqués avec un taux qui s'élève à 85%. Certaines catégories de biens de consommation sont donc moins concernés par le Made in France. De plus, cette même étude nous informe un peu plus sur le profil du consommateur de produits français. Effectivement, la consommation intensive de produits français est plutôt réalisée par les retraités ainsi que les cadres, et cela pour plusieurs. Premièrement l'hétérogénéité des produits fabriqués en France implique un certain standing de mode de vie, puisque le label Made in France influe sur les prix des produits. Par exemple, on peut remarquer que les familles nombreuses ont tendance à consommer des produits importés en raison de leur compétitivité prix plus intéressante. Acheter français représente de ce fait un réel investissement qui dans certains cas prime sur la simple volonté de soutenir les producteurs locaux ou le savoir-faire national.
Cependant, le revers de la médaille de ce réel engouement pour le Made in France se situe dans la traçabilité des produits. En effet, ce label à lui seul ne suffit plus. Le consommateur attend clairement de savoir exactement d'où provient le produit, ses différentes composantes et désir prendre connaissance de l'éthique de la marque. L'origine réelle de la marque est donc un élément déterminant pour le consommateur, qui cherche à se reconnaître dans le produit consommé. Le Made in France est devenu plus qu'un mode de consommation, c'est un mode de vie. On assiste aujourd'hui à la naissance d'une nouvelle génération d'entrepreneurs français fortement impliqués dans l'émergence de ce label, beaucoup plus attentif à l'impact social et environnemental de leur activité économique. Il n'est pas seulement question donc de vendre des produits, mais plutôt des valeurs.